La palette naturelle : tout sur les matières présentes dans nos parfums
Un tour la palette dans la palette A Bonne Essence : huiles essentielles, extraits co2, absolues, on vous dit tout !
Cette technique est utilisée depuis l’antiquité, et a évolué au fil des siècles au gré de l’évolution des savoir-faire. Les corps gras vont extraire et capturer facilement l’essence des plantes. C’était une méthode utilisée pour obtenir les absolues.
Il existe deux types d’enfleurages : l’enfleurage à froid et l’enfleurage à chaud.
Enfleurage à froid
L’enfleurage à froid est une technique utilisée pour les fleurs fragiles qui s’abîment à la chaleur (comme le jasmin ou la tubéreuse).
Les fleurs fraîches sont étalées sur des châssis recouverts de graisse inodore. Il faut renouveler les fleurs tous les jours jusqu’à ce que la graisse soit totalement imprégnée des odeurs. C’est un processus long, qui dure 3 mois.
La pommade parfumée restante est ensuite ajoutée dans une batteuse avec de l’alcool pour dissoudre les odeurs dans l’alcool. La dernière étape consiste à supprimer l’alcool en distillant à froid le mélange. C’est ainsi qu’est obtenue l’absolue.
Enfleurage à chaud
Pour l’enfleurage à chaud, la graisse est chauffée en bain marie avec les fleurs fraîches pendant deux heures. Le lendemain, les fleurs sont retirées et des fraîches sont ajoutées. Le processus est renouvelé une dizaine de fois. Ensuite, la graisse est filtrée et il reste une pommade. Enfin, la pommade suit le même procédé que l’enfleurage à froid.
Si vous êtes tentés de réaliser un enfleurage maison, nous vous invitons à suivre le pas à pas du blog Nez dans les herbes.
Cette méthode consiste à plonger les plantes dans un solvant pour en récupérer l’essence, puis laisser le solvant s’évaporer. Les solvants utilisés aujourd’hui sont l’éthanol ou l’hexane. C’est avec ce procédé que l’on obtient les fameuses absolues et les résinoïdes.
Les végétaux sont lavés plusieurs fois à l’aide d’un solvant qui va se charger de leurs senteurs. Les étapes suivantes sont la décantation, le filtrage puis la distillation pour séparer le solvant des matières odorantes. On obtient alors une concrète pour les fleurs, ou une résinoïde pour les plantes à racines, mousses…
La pommade est ensuite lavée plusieurs fois à l’alcool, filtrée puis glacée. L’étape finale est la distillation pour retirer l’alcool et obtenir l’absolue.
L’extraction par solvant volatil permet d’obtenir par exemple les absolues de jasmin, tubéreuse, rose, mimosa, violette, champaca, bourgeon de cassis, … et les résinoïdes de benjoin, d’encens, …
L’expression est une technique à froid pour extraire l’essence des agrumes (orange, citron, mandarine) contenue dans les zestes (le péricarpe).
Cette technique consiste à presser les zestes et écorces dans une machine et de libérer les essences par une force mécanique. Ensuite, le mélange est ajouté dans une centrifugeuse pour isoler l’huile essentielle de l’eau.
C’est ainsi que sont obtenues les huiles essentielles des agrumes telles que l’orange, le citron, la mandarine, le petit grain bigarade…
La distillation permet d’obtenir les huiles essentielles par une technique d’extraction à la vapeur d’eau.
Cette technique existe depuis l’antiquité, et c’est aujourd’hui l’un des principaux procédés utilisés pour la parfumerie.
Les plantes sont placées sur la partie supérieure d’un alambic rempli d’eau qui sera portée à ébullition. La vapeur s’imprègne des molécules odorantes et elle est ensuite refroidie dans un circuit d’eau froide : on observe un phénomène de condensation. En décantant, les huiles essentielles vont remonter à la surface de l’eau et sont récupérées. L’eau restante est ce que l’on appelle l’hydrolat ou l’eau florale.
La distillation fractionnée consiste à séparer certaines molécules odorantes d’une huile essentielle et d’isoler ainsi certaines fractions d’huile essentielle.
L’extraction par CO2 est un procédé technique et moderne. Cette méthode permet de préserver la qualité olfactive des plantes.
A 33 degrés, le dioxyde carbone atteint un stade critique, à savoir la limite entre l’état liquide et l’état gazeux. A ce stade, le CO2 constitue un excellent solvant pour réaliser des huiles essentielles. Il capte les molécules odorantes et les entraîne dans un séparateur. La pression est baissée pour séparer le CO2 de l’extrait.
Le macérat huileux n’est pas une huile essentielle mais une huile parfumée réalisée à partir de végétaux et d’une ou plusieurs huiles végétales. L’usage est différent, mais il a l’avantage de pouvoir être réalisé chez soi !
Voici un descriptif des différentes étapes et quelques conseils, si vous voulez vous lancer :
1/ Sécher les plantes et choisir son huile végétale
Toutes les huiles végétales ne font pas l’affaire…Le mieux est de se diriger vers des huiles végétales stables, qui ne s’oxydent pas et qui sont de qualité. On mise sur des huiles pressées à froid et bio.
2/ La macération
C’est l’étape la plus simple !
Remplissez un bocal de plantes séchées et recouvrez-les avec l’huile végétale choisie.
Laissez la préparation macérer 3 semaines et remuez de temps en temps.
3/ Le filtrage
L’étape finale…le filtrage !
Le mieux est de se munir d’une étamine ou d’un filtre à café pour filtrer les plantes et les éventuels résidus. Pour ne pas perdre une goutte, pressez délicatement les végétaux pour récupérer les dernières propriétés restantes. Stockez votre macérat dans un récipient en prenant le soin de l’étiqueter avec la date de réalisation et le nom de la plante.
Le macérat huileux se conserve un peu plus d’un an. Maintenant à vous de jouer et de tambouiller en incorporant votre macérat dans vos cosmétiques maison ou de l’utiliser tel quel selon les propriétés et bienfaits de la plante choisie.
Pour aller plus loin sur la macération, nous invitons à jeter un coup de nez d’œil sur l’article de la Compagnie des Sens qui apporte des précisions sur la manière de préparer un macérat huileux.
Toutes les huiles essentielles n’ont pas le même rendement, c’est pourquoi les prix peuvent varier énormément d’une huile à une autre.
L’huile essentielle de rose est l’une des plus chère et pour cause, 4 tonnes de pétales de rose sont nécessaires…pour produire 1 kg d’huile essentielle !
L’huile essentielle de neroli possède également un rendement très faible : pour obtenir 1 kg d’huile essentielle il faut 1 tonne de fleurs.
Pour obtenir entre 2 et 3kg d’huiles essentielles d’ylang-ylang il faudra compter environ 100 kg de fleurs.
En ce qui concerne le patchouli, 330 kg de feuilles de patchouli permettent d’obtenir 1 kg d’huile essentielle.
D’autres végétaux ont des rendements plus élevés ce qui explique un coût bien plus abordable, c’est le cas de la lavande : 100kg de plantes permettent de réaliser 1kg d’huile essentielle.
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